Cannes tisse sa couverture de cérémonie à J-7
par Fabien Lemercier
- Tendances, rumeurs et hypothèses dans la nébuleuse de la dernière ligne droite avant la conférence de presse qui dévoilera la Sélection officielle le 11 avril
Avec de très grosses shortlists, des films envoyés de plus en plus tard, des décisions à l’avenant (amplifiées par la volonté de s’offrir la plus grande clarté de choix possible, voire par la tactique de compliquer un peu la vie des sélectionneurs des grands festivals ultérieurs) et une omerta renforcée, identifier en amont les heureux élus des différentes sélections du Festival de Cannes est devenu un exercice de plus en plus divinatoire nourri de quelques éléments d’investigation agrégeant rumeurs, tuyaux, tendances (avant d’être choisis ou non, les films sont vus par certains et leur potentiel cannois évalué au sens large), voire intuitions. Les uniques certitudes sont donc pour l’instant que Le Deuxième Acte [+lire aussi :
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fiche film] de Quentin Dupieux (lire la news) ouvrira cette 77e édition (du 14 au 25 mai) et que Furiosa : une saga Mad Max de l’Australien George Miller (news) fera l’évènement hors compétition.
La boule de cristal entre néanmoins en décantation accélérée à une semaine pile de la conférence de presse parisienne de la Sélection Officielle durant laquelle Thierry Frémaux (flanqué par la présidente Iris Knobloch) délivrera les fruits de ses cogitations, de savants équilibres et dosages qui, par effet boule de neige, redéfiniront ensuite le contour des sections parallèles. Ouvrons donc la fenêtre cannoise et plongeons le regard dans le "palantir" 2024.
En compétition officielle, la président du jury Greta Gerwig (news) pourrait découvrir Bird [+lire aussi :
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fiche film] de la Britannique Andrea Arnold, Kinds of Kindness [+lire aussi :
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fiche film] du Portugais Miguel Gomes, Les Linceuls [+lire aussi :
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fiche film] du Canadien David Cronenberg, deux films italiens (dont Parthenope [+lire aussi :
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fiche film] de Paolo Sorrentino et un invité surprise), Je suis encore là [+lire aussi :
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fiche film] du Brésilien Walter Salles, Anora de l’Américain Sean Baker, Oh, Canada de son compatriote Paul Schrader, Everybody Loves Touda [+lire aussi :
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fiche film] du Marocain Nabil Ayouch, La Voie du serpent [+lire aussi :
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fiche film] du Japonais Kiyoshi Kurosawa et An Unfinished Film [+lire aussi :
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fiche film] du Chinois Lou Ye. S’il arrive à boucler avant la deadline, on peut ajouter The Apprentice [+lire aussi :
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fiche film] du Danois d’origine iranienne Ali Abassi et il ne faut pas négliger non plus les chances de Maria [+lire aussi :
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fiche film] du Chilien Pablo Larrain. Ensuite, les paris sont ouverts pour les places restantes (hors contingent français) avec entre autres outsiders la Géorgienne Dea Kulumbegashvili avec Avril [+lire aussi :
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interview : Dea Kulumbegashvili
fiche film], la Grecque Athina Rachel Tsangari avec le film en langue anglaise Harvest [+lire aussi :
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interview : Athina Rachel Tsangari
fiche film], voire en joker L’effacement [+lire aussi :
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fiche film] de l’Algérien Karim Moussaoui.
Du côté des prétendants français (dont le sort est traditionnellement scellé dans la soirée précédant la révélation de la Sélection officielle), c’est la bouteille à l’encre, hormis pour Jacques Audiard qui semble partant quasi certain avec Emilia Perez [+lire aussi :
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fiche film]. Au rayon des pronostics en circulation arrivent en tête Miséricorde [+lire aussi :
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interview : Alain Guiraudie
fiche film] d’Alain Guiraudie et La Chambre de Mariana d’Emmanuel Finkiel. Le très attendu Emmanuelle [+lire aussi :
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interview : Audrey Diwan
fiche film] d’Audrey Diwan serait en ballotage, jouant la carte de la compétition ou rien. Les autres réalisatrices parmi les candidates les plus crédibles sont Delphine et Muriel Coulin avec Jouer avec le feu [+lire aussi :
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interview : Delphine et Muriel Coulin
fiche film] (titre provisoire: À la hauteur) et Patricia Mazuy avec La prisonnière de Bordeaux [+lire aussi :
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interview : Patricia Mazuy
fiche film]. Et en challenger pointe Thierry de Peretti avec À son image [+lire aussi :
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interview : Thierry de Peretti
fiche film] (en dernière ligne droite de montage).
Pour le reste de la Sélection officielle (hors compétition, Cannes Première, Un Certain Regard, séances spéciales et de minuit), un tour de piste pour l’Américain Francis Ford Coppola (dont ce sera le 50e anniversaire de sa première Palme d’or avec Conversation secrète) avec son nouvel opus Megalopolis n’est pas totalement à exclure (si un distributeur du genre Apple s‘engage rapidement). Le programme pourrait aussi intégrer notamment les documentaires La belle de Gaza [+lire aussi :
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fiche film] de la Française Yolande Zauberman et Rendez-vous avec Pol Pot [+lire aussi :
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fiche film] du Cambodgien Rithy Panh, When the Light Breaks [+lire aussi :
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fiche film] de l’Islandais Runar Runarsson, The Village Next To Paradise [+lire aussi :
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fiche film] du Somalien Mo Harawe, Viet and Nam [+lire aussi :
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fiche film] du Vietnamien Truong Minh Quy, Une part manquante [+lire aussi :
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fiche film] du Belge Guillaume Senez, Submergée de la Franco-Lituanienne Alanté Kavaité, The Things You Kill [+lire aussi :
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fiche film] de l’Iranien Alireza Khatami, Dreams [+lire aussi :
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fiche film] du Norvégien Dag Johan Haugerud (le second volet de sa trilogie initié à Berlin Panorama avec Sex [+lire aussi :
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fiche film]), Mexico 86 [+lire aussi :
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fiche film] du Belgo-Guatémaltèque Cesar Diaz, ou encore On Becoming a Guinea Fowl [+lire aussi :
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fiche film] de la Britanno-Zambienne Rungano Nyoni. Parmi les longs français possibles (à moins qu’ils ne prennent la route de Venise) se distinguent notamment Trois amies [+lire aussi :
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fiche film] d’Emmanuel Mouret, Spectateurs [+lire aussi :
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fiche film] d’Arnaud Desplechin, Marcello Mio [+lire aussi :
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fiche film] de Christophe Honoré, Quand vient l’automne [+lire aussi :
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fiche film] de François Ozon et Le roman de Jim [+lire aussi :
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fiche film] d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu, voire L’amour ouf [+lire aussi :
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fiche film] de Gilles Lellouche, ou encore le moyen métrage C'est pas moi de Leos Carax. À noter aussi un match très serré entre une poignée de jeunes cinéastes français(es) : Noémie Merlant avec Les femmes au balcon [+lire aussi :
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fiche film], Jessica Palud avec Maria [+lire aussi :
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fiche film], Charlène Favier avec Oxana [+lire aussi :
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fiche film], Aude Léa Rapin avec Planète B [+lire aussi :
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fiche film], Laetitia Dosch avec Le procès du chien [+lire aussi :
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fiche film] et Les Fantômes [+lire aussi :
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interview : Pauline Seigland
fiche film] de Jonathan Millet.
Pour les sections parallèles, Ma vie ma gueule [+lire aussi :
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fiche film] de la regrettée Sophie Fillières pourrait garnir la vitrine de la Quinzaine des Cinéastes tout comme entre autres Sang craché des lèvres belles du Français Jean-Charles Hue, Une langue universelle du Canadien Matthew Rankin, All We Imagine As Light [+lire aussi :
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fiche film] de l’Indienne Payal Kapadia, Milano [+lire aussi :
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fiche film] de la Belge Christina Vandekerckhove, le documentaire La chambre d’ombres du Colombien Camilo Restrepo, Morlaix [+lire aussi :
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fiche film] de l’Espagnol Jaime Rosales, Agora [+lire aussi :
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fiche film] du Tunisien Ala Eddine Slim, Stranger Eyes [+lire aussi :
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fiche film] du Singapourien Yeo Siew Hua ou encore Eight Postcards from Utopia [+lire aussi :
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fiche film] des Roumains Radu Jude et Christian Ferencz-Flatz, voire Horizonte [+lire aussi :
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fiche film] du Colombien César Augusto Acevedo.
Du côté de la Semaine de la Critique, on peut mentionner dans les abondantes shortlists encore en vigueur à ce jour (dans l’attente des choix définitifs de la Sélection Officielle) September Says [+lire aussi :
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fiche film] de la Franco-Grecque Ariane Labed, The Mountain Bride [+lire aussi :
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fiche film] de l’Italienne Maura Delpero, Little Trouble Girls [+lire aussi :
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fiche film] de la Slovène Urška Djukić, Simón de la montaña de l’Argentin Federico Luis Tachella, My Sunshine [+lire aussi :
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fiche film] du Japonais Hiroshi Okuyama, et les films français Eat The Night [+lire aussi :
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fiche film] de Jonathan Vinel et Caroline Poggi, Diamant brut [+lire aussi :
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fiche film] d’Agathe Riedinger, Le Mohican [+lire aussi :
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fiche film] de Frédéric Farrucci, Le Royaume [+lire aussi :
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fiche film] de Julien Colonna ou encore Vingt Dieux [+lire aussi :
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fiche film] de Louise Courvoisier.
Enfin, quelques films d’animation pourraient réussir à s’infiltrer cette année sur la Croisette (qui n’a jamais été très friande du genre, d’autant plus avec le Festival d’Annecy à suivre en France), à choisir en particulier entre Memoir of a Snail de l’Australien Adam Elliot, Flow [+lire aussi :
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fiche film] du Letton Gints Zilbalodis, Ghost Cat Anzu [+lire aussi :
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fiche film] du Français Michel Hazanavicius.
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