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MONS 2025

Maxime Dieu • Délégué général, Love International Film Festival Mons

"On aime se demander à travers notre programmation comment notre rapport à l’amour et aux autres parlent de nous"

par 

- Alors que la 40e édition du festival ouvrira ces portes ce 7 mars, son délégué général revient sur son histoire et son programme

Maxime Dieu • Délégué général, Love International Film Festival Mons
(© Florian Nisolle)

Créé en 1985, le Love International Film Festival Mons a connu de multiples péripéties avant d’acquérir sa renommée actuelle, une trajectoire ascendante qui en fait un rendez-vous incontournable en Belgique et en Wallonie pour découvrir les talents émergents et confirmés du cinéma mondial. A la tête du Festival depuis 2019, Maxime Dieu revient sur son histoire, et nous présente cette 40e édition exceptionnelle, qui aura lieu du 7 au 15 mars.

Cineuropa : Pourriez-vous revenir sur l’histoire du festival ?
Maxime Dieu :
C’est un évènement qui s’est construit progressivement, et qui a évolué avec le cinéma, les changements d’habitude, les nouvelles tendances, la révolution digitale notamment. Pourtant le festival est resté fidèle à ce qu’il défend en matière de contenu depuis le début, avec une volonté de proposer à la fois quelque chose d’événementiel, avec la venue de personnalités, tout en mettant en avant de nouvelles voix du cinéma. Il y a eu une vraie rupture en 2019, avec un changement de direction, et une nouvelle formule, mais toujours fidèle à l’ADN du festival.

Comment définir cet ADN justement ?
Il y a le thème de l’amour, au sens large, bien sûr. La volonté de proposer un cinéma d’auteur accessible à un large public. L’équilibre aussi entre célébrer des talents qui ont fait carrière, et montrer des premiers films.

L’amour c’est un thème vaste, qu’est-ce qu’il raconte, au festival ?
On parle d’amour, mais c’est surtout relié au relationnel, à l’affectif. On aime les comédies romantiques, bien sûr, mais on veut creuser plus loin. Voir où commence le thème de l’amour, et où il s’arrête. C’est aussi un festival tourné vers les cinémas du monde, il y a donc autant d’incarnations de l’amour. On n’en parle pas de la même façon en Inde ou en Scandinavie. Et puis ce qui est intéressant c’est son évolution à travers l’histoire du cinéma, il évolue avec la société. Comment ce thème s’inscrit-il dans son époque ? On aime se demander à travers notre programmation comment notre rapport à l’amour et aux autres parlent de nous.

Le festival a une fonction de passeur, pour montrer des films qui n’ont pas forcément une distribution assurée en Belgique ?
Oui, et ça a toujours été le cas depuis que je connais le festival. On a toujours mis en avant l’idée de proposer des films qui sortent souvent des circuits de distribution traditionnels. On ne voit pas tout en Belgique. Et depuis quelques années le cheminement des films est de plus en plus complexes, de moins en moins linéaire. C’est plus compliqué, mais c’est intéressant. On voit pas mal de films français qui ne passent plus aujourd’hui par un circuit de distribution classique, mais qu’on peut aller rechercher. On essaie d’accompagner les films après le festival aussi, notamment à travers les prix que l’on offre au sein du palmarès.

Au sein de votre traditionnelle compétition, on note des traits particuliers cette année ?
Il y a quelque chose qui est de plus en plus marqué, c’est le côté sans frontières du cinéma. On a par exemple The Shameless [+lire aussi :
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interview : Konstantin Bojanov
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, une production suisse, réalisée par Konstantin Bojanov, un Bulgare, qui raconte la société indienne ; Silver Star [+lire aussi :
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, un film indépendant américain réalisé par deux Français, Lola Bessis et Ruben Amar, ou encore Mexico 86 [+lire aussi :
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interview : César Díaz
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de Cesar Diaz, un film belge réalisé par un cinéaste guatémaltèque qui se passe au Mexique.

A quoi peut-on s’attendre pour cette 40e édition ?
A tous nos rendez-vous habituels, et puis deux évènements un peu spéciaux. D’abord, une soirée spéciale avec une vingtaine de jeunes talents belges de moins de 40 ans qui représentent l’avenir du cinéma belge, on retrouvera notamment Michiel Blanchart qui vient de remporter 10 Magritte, Salomé Dewaels, Paloma Sermon-Daï, Yoann Zimmer, Déborah François, etc. Le festival, plus que jamais, est tourné vers l’avenir, et on espère bien assurer une continuité à cette rencontre. Par ailleurs, on accueillera un jury spécial, le Jury du 40e, qui fait le lien entre l’histoire du festival et son avenir. Il rassemblera 5 membres qui ont fait l’histoire du festival, et primera deux premiers films, saluant ainsi les talents du cinéma de demain.

Les séances d’ouverture et de clôture sont toujours très demandées, et on a fait le choix de la comédie cette année. Pour commencer, Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan [+lire aussi :
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, une histoire bigger than life, un film français mais réalisé par le Québécois Ken Scott, et pour terminer, Le mélange des genres [+lire aussi :
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, le nouveau film de Michel Leclerc, une comédie politiquement incorrecte, qui nous parle du monde d’aujourd’hui, et des nombreux courants qui s’entrechoquent. Comment les hommes et les femmes essaient de se comprendre et de vivre ensemble. On aura également des invités prestigieux, comme Tchéky Karyo, Arieh Worthalter ou Sergio Castellitto, que l’on vient de voir dans Conclave [+lire aussi :
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interview : Tapis rouge @ European Fil…
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, et qui avait gagné le premier grand prix du festival avec son premier film Libero Burro.

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